LA CHAÎNE DES ALPES FRANCAISES DU NORD REGION RHÔNE ALPE AUVERGNE DEPARTEMENT DE LA HAUTE SAVOIE LE MONT SEMNOZ
Le Semnoz (pron. [sɛmnọ]) est une montagne de moyenne altitude (1 699 mètres) longue de 16 kilomètres au nord du massif des Bauges, dont il fait partie, entre Annecy et Allèves (cluse de Banges) dans une direction nord-est / sud-ouest. Il est situé en Haute-Savoie. Le Semnoz est formé d'un anticlinal de calcaires urgoniens. Géologiquement, c'est un typique mont jurassien.
Les cartographes romains baptisèrent la montagne « Saumon » à cause de sa forme qui leur rappelait celle de ce poisson
Crêt de Châtillon (1 699 m),Crêt de l'Aigle (1 646 m),Crêt de Tertère (1 622 m),Crêt de la Grande Danne (1 530 m).Du haut du Crêt de Châtillon, où se trouve une table d'orientation, il est possible d'observer les différentes montagnes aux alentours : Parmelan, Dents de Lanfon, pointe Percée, mont Blanc, dôme et aiguille du Goûter, Dent du Géant, aiguille du Midi, massif du Beaufortain, mont Pourri, massif des Bauges, massif des Écrins, Dent du Chat, ainsi que deux des 3 lacs : lac du Bourget et lac d'Annecy. Ce dernier est plus visible depuis un point plus en aval car, depuis le sommet, un épaulement de la montagne le masque presque entièrement.
Au départ d'Annecy ou de Quintal, la route monte quasiment jusqu'au sommet, permettant aux personnes ne pouvant pas faire de longues marches d'admirer un magnifique paysage et le panorama exceptionnel. La route redescend sur l'autre versant en direction du col de Leschaux, permettant ainsi de revenir vers Annecy par le bord du lac ou de partir en direction des Bauges.
Les tours Saint-Jacques, toponyme provenant du nom de la chapelle d'un ancien prieuré, anciennement appelées « aiguilles de Racheroche », sont trois monolithes calcaires situés sur la commune d'Allèves, sur le contrefort sud du Semnoz. La grosse tour culmine à 950 m d'altitude. La grosse tour et la tour centrale sont des escalades faciles, tandis que la « chandelle » est une escalade très aérienne avec un pas de V+. Elles sont pourtant peu fréquentées, car le rocher est de mauvaise qualité.
Poumon vert de l'agglomération d'Annecy, le Semnoz est aussi surnommé « la montagne aux Annéciens ». Le massif faisant partie du parc naturel des Bauges est très protégé et il y est impossible d'y construire depuis les années 1970. Pour l'agglomération d'Annecy où les terrains sont rares et donc très chers, c'est une chance de garder un espace vert de cette qualité et qui plonge directement au centre-ville. À l'exception de son sommet, en alpage, le Semnoz est entièrement boisé.
On peut y faire :
de multiples promenades à pied, en VTT ou à cheval au départ d'Annecy, au-dessus de la Visitation (mais également depuis Sévrier, Saint-Jorioz, La Chapelle-Saint-Maurice et Quintal) ;de l'escalade (Rocher des Becs et La Grande Jeanne) ;du vélo : la montée du Semnoz peut se faire soit à partir d'Annecy, soit en partant de Sévrier, via le col de Leschaux. L'été, un bus de la ville monte les vététistes et les randonneurs pour une longue redescente ;De la spéléologie : gouffre de Germinal, cavité creusée dans l'Hauterivien d'une profondeur de 191 mètres pour 1 309 mètres de développement située sur la commune de Leschaux, et les gouffres du Pendu et de la Dent du Gonvi ainsi que la grotte de l'Ours.On y trouve :
le parc aux biches de la Grande Jeanne ;le centre aéré des Puisots et le centre aéré de Quintal sur son flanc ouest ;le jardin botanique alpin de la Maison du Semnoz ;une station de ski ;une luge d'été.Le massif du Semnoz est géré par l'ensemble des communes qui se partagent son territoire (Allèves, Gruffy, Viuz-la-Chiésaz, Quintal, Vieugy, Annecy, Sévrier, Saint-Jorioz, Leschaux, etc.). Elles se sont réunies depuis 1969 dans le Syndicat Intercommunal pour la Protection et l'Aménagement du Semnoz, aussi appelé SIPAS, en collaboration avec l'ONF (Office national des forêts) et la SAE (Solutions Alternatives Environnement). À l'origine, un promoteur avait voulu créer un grand contexte hôtelier à son sommet. Le maire d'Annecy, Charles Bosson, et les autres élus du secteur avaient alors lancé l'idée de la création d'un organisme de protection du massif. Le Sipas a été créé le 27 octobre 1969 avec 8 communes (Annecy, Gruffy, Leschaux, Quintal, Saint-Eustache, Saint-Jorioz, Sevrier, Seynod et Viuz-la-Chiesaz) avec pour mission « la protection du Semnoz » (article 1) ; en 2013, 20 communes sont adhérentesL'été, depuis plusieurs siècles, les agriculteurs font paître leurs troupeaux sur les alpages du Semnoz et y produisent beurre, tomme et chevrotin. Depuis quelques années, avec l'extension de la zone d'appellation d'origine contrôlée du reblochon, les alpagistes fabriquent également ce célèbre fromage originaire de la vallée de Thônes.
En 2005, une première retenue d'eau a été aménagée afin d'alimenter les troupeaux. En 2011, le chalet d'habitation de l'alpage a été racheté et reconstruit.
L'hiver, depuis 1969, avec la création des premières pistes de ski alpin équipées de remontées mécaniques, et depuis 1976, avec la création du premier centre de ski de fond et des premières pistes de ski nordique, les alpagistes laissent la place aux amoureux des loisirs hivernaux (ski, raquette, etc.).
Au-dessus de la luge d'été, il existe deux mares écologiques qui sont entre autres un abri du triton alpestre, espèce typique des mares de montagne.
À l'exception du plateau sommital, le Semnoz est complètement boisé et les forêts sont exploitées. En 2004, le label d'éco-certification pour la forêt du Semnoz est attribué, garantissant la gestion durable de la forêt.
Peu de routes permettent l'accès au Semnoz. La première part d'Annecy ou de Quintal, la seconde de Saint-Jorioz, de Saint-Eustache ou de Leschaux. Toutes deux se rejoignent à son sommet. Ces routes ont été redessinées et modernisées à partir de 1996 afin de rendre plus accessibles le massif au Grand public. De début-juin à fin-août, la « ligne d'été » de la SIBRA permet en 45 minutes de monter au sommet en autocar aménagé pour le transport des VTT, au départ de la gare d'Annecy.
Le Semnoz est aussi un vaste stade de neige familial (un domaine skiable sans possibilité d'hébergement), fréquenté par des dizaines de milliers de personnes — il a été estimé jusqu'à 15 000 personnes le dimanche. Dès les années 1870 des skieurs ont commencé à descendre les champs de neige et le premier hôtel-restaurant date de cette époque.
On peut y pratiquer :
du ski alpin (18 pistes, 10 remontées mécaniques) ;du ski de fond (46 km de parcours) ;des raquettes ;de la luge d'été et d'hiver (descente de 640 m) ;du parapente ;du snowkite.La station de ski, officiellement dénommée « stade de neige », se veut une des plus écologiques, car la majorité de sa clientèle est une clientèle de proximité et il n'y a pas de canon à neige. Quelque 100 000 forfaits de ski alpin sont vendus chaque année et 30 000 accès aux trois pistes de ski nordique. En 1992, deux espaces pédagogiques ont été construits pour permettre aux enfants des écoles de faire du ski de fond. Lors de l'hiver 2011/2012, chaque jour, quelque 600 écoliers et collégiens sont venus avec leur classe pratiquer le ski de fond.
Depuis la saison d'hiver 2006/2007, sous l'impulsion du directeur de la station et du Sipas, un deuxième centre de ski nordique a été installé au départ de la longue piste de ski de fond dite du « Plateau » (versant Bauges). Depuis la saison d'hiver 2007/2008, un nouveau télésiège remplace l'ancien téléski qui équipait la piste de la Combe La montagne du Semnoz peut être grimpée par trois versants. Le premier, le versant nord, au départ d'Annecy, est long de 17,4 km à 6,97 %. Après avoir atteint un rond-point au-dessus d'Annecy, une série de lacets en forêt démarre, dans des pourcentages de l'ordre de 6 à 8 %. Cette première partie est plutôt ombragée, ce qui est un avantage en été. Les kilomètres suivants, des kilomètres 5 à 8, sont plus roulants, de 3 à 5 %, malgré quelques raidillons après le centre des Puisots (805 m). C'est après que débute l'ultime partie, nettement plus difficile, avec 9 km à 8,6 %. La route y est gravillonneuse jusqu'au carrefour avec la route de Quintal. Le pourcentage moyen par kilomètre affiché varie de 8 à 10 % et la route est parfois rectiligne. À 7,5 km du sommet environ, la route rejoint celle du versant de Quintal. Un kilomètre à 10 % suit peu après. À 3 km du sommet, on entre dans les pâturages avec des pourcentages toujours aussi difficiles avec notamment un passage raide à l'amorce du dernier kilomètre. Le sommet du col 1 670 m est jugé quelques hectomètres après le restaurant des Rochers blancs. des Villards (secteur très enneigé).
Le deuxième, le versant nord-ouest, démarre communément à Quintal pour environ 11 km à 8,4 %. Mais en fait, il grimpe déjà si on vient du hameau de Vieugy, pour une distance de 14,5 km, ou encore Viuz-la-Chiésaz à l'opposé. Le premier kilomètre est particulièrement irrégulier puisque raide au départ, il se termine par un replat plus haut. Après être sortie de Quintal, la pente se cabre plus sérieusement avec 2 km km à près de 10 %. Mais elle se radoucit avant d'arriver au croisement avec la route du versant provenant d'Annecy. À partir de là, les 7,5 derniers kilomètres sont communs avec ceux du versant nord.
Le dernier, le versant sud-est, plus facile, démarre au col de Leschaux (897 km) pour 13,4 km à 5,69 % de moyenne. La particularité de ce versant est d'offrir de longues lignes droites avec des distances plutôt conséquentes entre les épingles, pendant une grande partie de l'ascension. La traversée du village de Leschaux est plane sur quelques hectomètres mais à la sortie de ce village, un coup de cul oblige à passer sur un développement plus souple. Dès lors, la pente est pendant 6 km dans des pourcentages réguliers à 6 et 7 %. La route se situe alors parfois en balcon avec la vue sur Leschaux plus bas et le roc des B½ufs. Deux kilomètres de replat, avec des pourcentages de 3 et 4 %, débutent à 6 km du sommet. Mais la pente redevient plus difficile à 4 km du sommet alors que la route se rétrécit et la chaussée est déformée. L'avant-dernier kilomètre présente un pourcentage de 8 %. C'est à 1,5 km du sommet que l'on sort de la forêt pour entrer dans les pâturages. Il reste environ 800 m à parcourir après le chalet nordique du « courant d'Ere » avec des pourcentages plus roulants.
Chaque année, depuis 2005, est organisée au mois de septembre la Grimpée cycliste du Semnoz (environ 150 participants). Les meilleurs cyclistes grimpent en moins de 3/4 d'heure
La montée du Semnoz a souvent été utilisée pour le Tour de France automobile